INTERPARFUMS Nez à Nez avec Philippe Bénacin
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Interview de Marie-Bénédicte Gauthier 1er février 2023
INTERPARFUMS Nez à Nez avec Philippe Bénacin
Philippe Bénacin, PDG d’Interparfums
L’homme de flair a su faire bouger les lignes dans l’univers du parfum. Tout en retenue mais du genre passionné, Philippe Bénacin a le goût de la musique, des guitares, de l’art, des amis et des belles histoires à raconter avec générosité.
Avec Jean Madar, vous avez monté Interparfums en 1982. Une association de 41 ans, avec le succès que l'on connait.  

Un succès oui, mais un succès lent, et loin d'être immédiat sur les dix premières années, comme souvent pour une société qui se lance.

A la création d'Interparfums, avec Jean Madar, mon associé, nous sortions de l'ESSEC. Nous étions plus ou moins à la recherche d'un business et nous sommes lancés d'abord sur une affaire d'études de marché. Nous en avions réalisé une pour une société qui s'appelait Ray Marjorie, qui faisait du prêt à porter et voulait lancer son parfum.

Cela nous a séduits et nous a donné envie de nous lancer nous-mêmes dans cet univers.

Tout cela sans argent et surtout sans expérience…N'avoir ni l'un ni l'autre n'a évidemment pas accéléré notre réussite mais nous nous sommes appuyés sur une méthode efficace : rencontrer tous les protagonistes de la parfumerie pour bien en saisir les enjeux.

Quel était votre rapport aux odeurs, aux parfums ?
Étrangement j'y étais étranger. J'aimais la musique, j'avais une oreille plutôt qu'un nez, sans affinité olfactive particulière. Je me souviens de Gérard Delcour m'offrant mon premier parfum : Oscar de la Renta pour Hommes, un joli cuir. Je trouvais que ça sentait bon, oui, mais à l'époque je n'aurai pas su l'expliquer. J'ai appris au gré des rencontres et du temps à comprendre ces partitions, leurs univers, ce qui faisait qu'un parfum pouvait être désirable avec une vraie identité.
Le business model a fonctionné avec les licences ?

Au départ on vendait surtout des produits de masse sur des marchés tels que l'Amérique du Sud ou le Moyen-Orient. On a vite cherché une autre opportunité de croissance. L'innovation passe par l'observation, alors on a scruté le marché des Dior, Chanel, YSL avant de chercher des licences pour des marques ayant une réelle histoire et une véritable identité.

C'est ainsi que nous avons signé la première licence avec Régine mais le véritable virage intervient en 93 avec la signature du contrat Burberry qui a fait rentrer Interparfums dans l'univers du luxe, même si Burberry n'avait pas à l'époque le même succès qu'aujourd'hui. Ont suivi d'autres signatures telles que Céline, Lacroix, Dupont, Boucheron, Van Cleef, Montblanc, Jimmy Choo… et les rachats de Lanvin et Rochas.

Depuis ce virage sur le marché de la parfumerie sélective, notre stratégie est de s'appuyer sur la désirabilité de nos marques et transposer leur histoire dans l'univers de la parfumerie.
 
Dès lors, le travail avec les marques a beaucoup évolué ?
Oui, il s'est établi une véritable conversation entre eux et nous avec des équipes dédiées. On leur propose une vision à 360 ° sur le jus, la couleur, le packaging, la communication sous toutes ses formes afin de toucher au mieux le plus de consommateurs possibles. Les prises de décisions sont faites en équipe, je crois beaucoup à cette manière de travailler, et d'associer les talents. On dessine l'avenir avec un fil conducteur allant de A à Z avant de rentrer dans le processus de fabrication. Cette vision globale et cette approche sont ce qui fait notre différence, notre force.
 
Quel lien entretenez-vous avec les parfumeurs ?
C'est un métier d'excellence avec des personnalités fortes comme Michel Almayrac, Anne Flippo, Antoine Maisondieu ou Bruno Jovanovic, très impliquées qui possèdent des signatures uniques. Nous travaillons d'abord sur un brief avec les maisons de composition et recevons parfois jusqu'à une cinquantaine de soumissions. La décision finale est prise en équipe, sauf s'il y n'y a pas consensus entre deux ou trois jus. Dans ce cas, je tranche mais c'est assez rare. Lorsque le choix est validé, il peut nous arriver de faire encore quelques ajustements afin d'arriver au plus près de ce qui nous semble être le meilleur jus pour chaque ligne.
 
Et si on sentait 2023 ? Quelle est la tendance olfactive ?
Difficile à dire. Un jus Coach ne ressemble pas à un jus Moncler ou Rochas pour la bonne raison que les marques ne racontent pas la même histoire. Un parfum Jimmy Choo ne peut pas évoquer autre chose que ce qui constitue les codes de cette maison! Sur Montblanc par exemple nous avons lancé Signature en prenant en référence les femmes qui ont marqué l'histoire, comme Simone Veil par exemple. Ce jus floral musqué et attractif s'exprime sur la peau avec discrétion, et subtilité. C'est cette cohérence qui fait son succès et ceci avec très peu de communication....
 
 
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