Les paradoxes de la hausse de l’or
jeudi 09 juillet 2020
La lettre des placements - Juillet 2020
![]()
Emmanuel Gentilhomme
Si la Bourse se défend bien face à la Covid-19, le CAC 40 perd environ 17 % depuis le début de l’année quand l’or progresse d’autant.
En dollar, l'once de 31,1 grammes vient de dépasser les 1 800$, au plus haut depuis novembre 2011 et non loin du record des 1 900$.
L'épargnant du Vieux Continent voit, pour sa part, le lingot d'un kilo dépasser les 50 000€, du jamais vu. Pourtant la bijouterie, soit la moitié de la demande, va de plus en plus mal : déjà en baisse de 10 % au T4 2019, au plus bas depuis 2011, elle s'est effondrée de 39 % au T1 2020 sous 330 tonnes, nous apprend le Conseil mondial de l'or (CMO). Les confinements ont contraint les échoppes à fermer, notamment en Chine et en Inde, le tourisme s'est évanoui et les ménages ont préféré épargner. D'ailleurs, si les achats de lingots se sont tassés, ceux de pièces prisées des particuliers ont pris 36 % à 76,9 tonnes, un sommet de trois ans.
En cause : essentiellement les investisseurs occidentaux, qui se sont également rués sur les ETF aurifères. L'encours de ces produits permettant de jouer l'or depuis la Bourse s'est accru de 298 tonnes au T1, sept fois plus qu'un an plus tôt, et ce mouvement s'est amplifié au T2, indique le CMO, avec 436 tonnes de mieux. Ainsi, l'encours de ces fonds « or » atteint 3 621 tonnes, record absolu équivalant à plus d'un an de production minière.
Bien sûr, le métal est toujours prisé en tant que valeur refuge dans un monde en récession. Mais les banques centrales, qui détiennent globalement près de 35 000 tonnes de lingots bien que l'or n'ait plus de fonction monétaire, jouent sur tous les tableaux : chaque mois, elles en acquièrent une cinquantaine de tonnes supplémentaires, surtout celles des pays émergents.
Parallèlement, leurs politiques toujours plus expansionnistes portent la masse de monnaie fiduciaire en circulation à des niveaux inouïs, ce qui joue pour la rareté relative du métal jaune. Le tout en ramenant les taux d'intérêt vers 0 % (comme l'or), voire au-dessous, et rien ne laisse à penser qu'elles vont changer de cap. Bien qu'il soit privé de rendement, l'or conserve donc toute sa place dans les portefeuilles. Emmanuel Gentilhomme
Achevé de rédiger le 9 juillet 2020
|
Mots clés
50 ans anniversaire WFI WFYI
ACPR
ACTIONS
AMF
ANALYSE
ANALYSE FINANCIERE
ASSEMBLEE GENERALE
Actualités
BANQUE DE FRANCE
CAC 40
CAC40
CLIFF
CLUB INVESTISSEMENT
COMMUNIQUE DE PRESSE
CROWDFUNDING
CULTURE
DEVELOPPEMENT DURABLE
DIVIDENDES
EDF
ENTERNEXT
EPARGNE
EQUIPE
ESG
ESMA
ETF
EUROPE
FISCALITE
Formation
François Fillon
GESTION DE PORTEFEUILLE
GRAND EMPRUNT
GRAPHIQUE
Grands Prix
HYDRAULIQUE
INTERNET
INTERVIEW
INVESTIR
ISF
ISR
Inform@ctions
Magazine
Ministre des Finances
NEXT20
NON COTE
OAT
OBLIGATIONS
OCF
OPA
OPR
PEA
PEA PME
PME
PORTEFEUILLE
POUVOIR
Partenaire
Presse
Pédagogie
REDACTION
Rendez-vous
Réunions d'actionnaires
SUEZ ENVIRONNEMENT
VALEURS MOYENNES
VIVENDI
WebTV
Webzine
actionnaire
actionnaires
actionnaires individuels
analyse technique
bonus
bourse
business angel
certificat
cinema
clubiste
finance
guide
investissement
investisseur
laskine
lexique boursier
opcvm
partenaires
presse financière
produits derives
quizz boursier
retraite
sociétés cotées
économie
|