Indice CAC40 : perspectives en ce début d’année.
jeudi 17 janvier 2019
La Chronique de Jérôme Boumengel de janvier 2019
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« La prévision est difficile surtout lorsqu’elle concerne l’avenir » (Pierre DAC). L’année 2018 venant de s’achever, les marchés boursiers nous offrent plusieurs raisons de fierté.
Ne vous a-t-on pas averti dès la fin janvier 2018 de l'imminence d'une correction de 10% sur les Bourses mondiales ? N'avons-nous pas mis en évidence la montée de l'aversion au risque sur les bourses européennes dès le début de l'été ? Ne vous a-t-on pas mis en garde, dès le 1er septembre, du risque grandissant d'un décrochage des indices européens ? Puis en octobre dernier, ne vous a-t-on pas alerté sur le fait que les conditions étaient réunies pour un nouveau krach à Wall Street ? La pertinence de nos prévisions n'aurait toutefois pas pu être obtenue sans les outils d'aide à la décision boursière et d'analyse du sentiment des marchés que nous avons su développer ces dernières années. En effet, depuis que le prix Nobel d'économie, Robert Shiller, a montré que 80% de la volatilité des marchés financiers s'expliquaient par des facteurs psychologiques, déterminer l'humeur des investisseurs est devenu un passage obligé avant de prendre une décision d'achat ou de vente. « Si c'est la raison qui fait l'homme, c'est le sentiment qui le conduit » (JJ. ROUSSEAU) Pour repérer plus facilement les risques et les opportunités boursières, il est donc nécessaire d'intégrer dans ses analyses fondamentales des éléments de la psychologie collective et du sentiment de marché tels que le degré d'aversion au risque des investisseurs. C'est ce que nous faisons depuis 2011 avec nos outils d'aide à la décision. Simples, robustes et redoutablement efficaces, nos outils reposent sur l'évolution des prévisions de bénéfices, sur la volatilité des P/E ratios et sur les primes de risques. Concernant le CAC40, l'objectif des 4550 points indiqué dans nos dernières chroniques ayant été atteint, voyons ce que nos indicateurs suggèrent quant à l'évolution de l'indice pour les prochains mois. 1/ En termes de perspective des bénéfices, les prévisions du consensus pour les 12 prochains mois affichent un taux de croissance en glissement annuel de 8,7%. Si la croissance est toujours positive, son niveau ne cesse de baisser depuis le point haut de 22% atteint l'été 2017. Ce ralentissement de la croissance des estimations de bénéfices n'est pas de nature à inverser durablement la tendance baissière de l'indice parisien. ![]() 2/ Mesuré à l'aune du P/E prévisionnel, la valorisation boursière du CAC40 a sensiblement baissé depuis 1 an. Le P/E de l'indice est tombé à 14x les bénéfices prévisionnels contre 18x il y a un an. La valorisation de la Bourse de Paris affiche dorénavant une valorisation modeste. Toutefois, après avoir été élevée ces dernières années, avec une pointe à 20x les prévisions de bénéfices en avril 2015, le P/E du CAC40 devrait continuer de se tasser en évoluant dans la borne basse de son enveloppe (entre 16 et 12). C'est le principe du Tao boursier qui stipule qu'après avoir commis un excès dans un sens, la Bourse en commettra un dans l'autre sens. Ainsi va la vie des marchés financiers et la psychologie des investisseurs. Le scénario d'un P/E à 12x ne doit donc pas être écarté pour 2019, ce qui, toutes choses égales par ailleurs, correspondrait à un niveau de 4150 points pour le CAC40. ![]() 3/ Concernant l'aversion au risque, celle-ci s'est sensiblement accélérée depuis quelques mois. Rappelons que pour mesurer cette composante du sentiment de marché, nous utilisons une prime de risque prévisionnelle à 12 mois constituée par l'écart entre le taux de rentabilité anticipé et le taux sans risque. L'analyse de cette prime montre que l'aversion au risque des investisseurs pour les actions du CAC40 a commencé à progresser à partir du premier trimestre 2018. Cette progression de la prime de risque est le fait d'une multitude d'incertitudes, notamment politiques : tensions commerciales entres les Etats-Unis et la Chine, incertitudes entourant les négociations sur le Brexit, bras de fer entre Rome et Bruxelles sur le budget de l'Italie… Ces risques devraient continuer de peser cette année, d'autant que s'approchent les élections européennes. Il n'est donc pas impossible de voir la prime de risque sur les actions françaises remonter sur des niveaux excessifs atteints en 2008 et 2011 autour de 10%. ![]() Conclusion : Nous pensons qu'à court terme (horizon à 3 mois), l'indice CAC40 peut profiter d'un repli de l'aversion au risque et se stabiliser entre 4550 et 5100 points. Par la suite, nous pensons qu'il existe toujours un risque important que la dynamique baissière reparte pour une dernière vague, avec un objectif à 4150 points. ![]() Meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2019 ! Même si on ne sait pas trop ce qu'elle nous réserve. Soyons optimiste. Achevé de rédiger le 16/01/2019 Jérôme Boumengel © Copyright Jérôme Boumengel - Pour toute reproduction ou toute citation, le nom de l'auteur et la source devront être mentionnés. |
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