L'édito de Roland Laskine : Les fonds activistes donnent de la voix.
mardi 11 décembre 2018
La lettre des placements - décembre 2018
![]()
Les fonds activistes anglo-saxons sont de plus en plus présents sur le marché boursier français. Le dernier exemple en date est l’entrée fracassante du fonds américain Elliott, dirigé par le célèbre financier new-yorkais Paul Singer, dans le capital de Pernod Ricard à hauteur de 2,5 %.
Une prise de participation assez significative pour l'autoriser à présenter quelques griefs à la direction en place. Elliott estime que le groupe français a perdu des parts de marché dans des segments clés de son portefeuille de marques et a sous-performé ses comparables au cours de la dernière décennie. La rentabilité opérationnelle de l'affaire est de cinq points inférieure à celle de son rival britannique Diageo. Cette opération a eu pour effet immédiat de faire grimper le cours de Pernod Ricard de plus de 5 % le jour de sa divulgation. A priori, une bonne chose pour l'investisseur, mais ce type d'intervention mérite d'être nuancé. Il convient en effet de distinguer les actionnaires activistes qui cherchent à infléchir la stratégie des entreprises qu'ils jugent peu performante, des fonds « vautours » dont le seul but est de dépecer la société. Les premiers ont une approche constructive et situent leur action dans une optique de moyen/long termes. En juin 2017, le fonds Third Point avait demandé à Nestlé un changement de stratégie estimant que le géant suisse avait sous-performé par rapport à ses principaux concurrents. Les mesures prises ont permis au titre de renouer avec ses plus hauts niveaux. Danone a fait l'objet d'attaques comparables de la part du fonds Corvex. L'an dernier, le britannique TCI avait aussi mené une campagne très agressive contre le projet de fusion avec Safran présenté aux actionnaires de Zodiac. Il avait mis en avant plusieurs problèmes d'iniquité et obtenu une nette amélioration des conditions offertes à ces derniers.
Rien à voir avec l'intrusion récente du fonds Muddy Waters dans le capital de Casino. Ses analystes ont mis le doigt sur de vrais problèmes d'endettement et de structure de contrôle de la société, mais ils en ont profité pour faire chuter le cours et empocher de gros profits en ayant pris des positions de vente à découvert. Par ailleurs, d'autres fonds spécialisés dans le rachat de dettes d'entreprises en difficulté agissent dans un sens rigoureusement opposé aux intérêts des actionnaires. Roland Laskine, Directeur de la rédaction Achevé de rédiger le 12 décembre 2018
|
Mots clés
50 ans anniversaire WFI WFYI
ACPR
ACTIONS
AMF
ANALYSE
ANALYSE FINANCIERE
ASSEMBLEE GENERALE
Actualités
BANQUE DE FRANCE
CAC 40
CAC40
CLIFF
CLUB INVESTISSEMENT
COMMUNIQUE DE PRESSE
CROWDFUNDING
CULTURE
DEVELOPPEMENT DURABLE
DIVIDENDES
EDF
ENTERNEXT
EPARGNE
EQUIPE
ESG
ESMA
EUROPE
FISCALITE
Formation
François Fillon
GESTION DE PORTEFEUILLE
GRAND EMPRUNT
GRAPHIQUE
Grands Prix
HYDRAULIQUE
INTERNET
INTERVIEW
INVESTIR
ISF
ISR
Inform@ctions
Magazine
Ministre des Finances
NEXT20
NON COTE
OAT
OBLIGATIONS
OCF
OPA
OPR
PEA
PEA PME
PME
PORTEFEUILLE
POUVOIR
Partenaire
Presse
Pédagogie
REDACTION
Rendez-vous
Réunions d'actionnaires
SUEZ ENVIRONNEMENT
VALEURS MOYENNES
VIVENDI
WebTV
Webzine
actionnaire
actionnaires
actionnaires individuels
analyse technique
bonus
bourse
business angel
certificat
cinema
clubiste
finance
guide
investissement
investisseur
laskine
lexique boursier
opcvm
partenaires
presse financière
produits derives
quizz boursier
retraite
sociétés cotées
économie
|