Wall Street : la dernière vague de hausse ?
vendredi 14 septembre 2018
La Chronique de Jérôme Boumengel : septembre 2018
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Dans ma dernière chronique de juin, je signalais que le risque de correction, voire de krach, était réapparu sur les actions mondiales. Je soulignais que si la tendance de fond (celle qui perdure depuis la fin de la crise des subprimes) était toujours d’actualité, soutenue notamment par des prévisions de bénéfices toujours en hausse, le mouvement de baisse engagé sur les Bourses mondiales à l’initiative de Wall Street, début février, n’avait pas dit son dernier mot et qu’il existait encore un risque de baisse de l’ordre de 8 à 10% sur l’indice MSCI AC World.14
Mon analyse reste d'actualité, et mise à part la progression des actions américaines, la plupart des autres Bourses ont continué à consolider (-11% en moyenne pour les émergents et -5% pour la zone euro).
La raison qui m'avait amené à cerner ce risque est toujours la même. Elle est à rechercher non dans la dégradation des fondamentaux des sociétés, mais dans la montée en puissance des facteurs de risque et la détérioration du sentiment des investisseurs. Depuis le début de l'année, l'aversion des investisseurs au risque a refait surface et s'est même accélérée depuis le début de l'été sur certaines zones géographiques (zone euro, émergents). A la remontée des taux de la Fed, aux craintes de guerre commerciale entre les Etats-Unis et le reste du monde, à l'incertitude politique en Italie, à la hausse du prix du pétrole et du dollar, est venue s'ajouter la crise de la livre Turque.
Cela fait beaucoup d'épées de Damoclès au-dessus des indices boursiers internationaux, et si la hausse peut encore se poursuivre sur certains indices, et je pense notamment à un objectif de 3000 points sur le SP500, le risque ne me paraît plus assez rémunéré pour se positionner à l'achat sur les actions. Et si la bonne tenue de Wall Street permet en effet aux autres places boursières de limiter leur consolidation, que se passera t'il quand le SP500 ou le Nasdaq commenceront à corriger ?
Il est donc vital de vérifier que la hausse actuelle des actions américaines est encore solide, puisque si elle devait se retourner, c'est toutes les autres Bourses qui en pâtirait. Or concernant le SP500, si la tendance initiée depuis le point bas de 2016 est toujours haussière, de plus en plus d'indicateurs techniques font apparaître un essoufflement de cette dynamique, souvent un signal précurseur de fin de tendance.
Je citerai plus particulièrement quelques indicateurs du sentiment de marché tels que le pourcentage d'actions ayant réalisé un nouveau plus haut annuel. En début d'année, quand le SP500 a réalisé un nouveau plus haut, 34% des actions de l'indice ont également fait de même. Fin août, quand l'indice a dépassé son sommet historique de janvier et réalisé un nouveau plus haut annuel, seules 13% des composantes de l'indice ont suivi le mouvement. Dans le même ordre d'idée, 82% des actions de l'indice étaient au-dessus de leur moyenne à 200 jours en janvier, contre seulement 65% aujourd'hui.
La participation des actions à la hausse des indices boursiers américains est de plus en plus restreinte. Il faut dire que concernant le SP500, 2% des sociétés qui le composent (les 10 premières capitalisations boursières) représentent à elles seules 23% de la capitalisation totale de l'indice !
Ce phénomène se retrouve également au niveau des volumes de transactions. Sur le graphique ci-après, on constate que si la pression est toujours acheteuse (indicateur en zone positive), le plus haut sur l'indice SP500 ne s'est pas accompagné d'un sommet sur l'indicateur, ce qui témoigne là aussi d'un essoufflement de la dynamique.
Conclusion : nous ne sommes plus très loin de la fin de la vague de hausse sur les actions américaines. Et si le SP500 peut encore progresser jusqu'à 3000 points, l'essoufflement du mouvement actuel fait peser le risque d'une prochaine vague de correction dont l'ampleur pourrait être plus importante que celle de février dernier. Et comme en février dernier, il n'est pas impossible que son déclenchement provienne d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt à 10 ans qui pourrait remonter à 3,5%. © Copyright Jérôme Boumengel - Pour toute reproduction ou toute citation, le nom de l'auteur et la source devront être mentionnés.
Achevé de rédiger le 14 septembre 2018
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