L'édito de Roland Laskine : Une hausse jugée trop belle pour durer
jeudi 11 janvier 2018
La Lettre des Placements - janvier 2018
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L’année 2018 démarre fort. L’indice CAC40 affiche plus de 3,6 % de hausse, dans le sillage de toutes les places boursières mondiales. L’envolée des cours n’a rien d’une folie spéculative, elle correspond à une embellie difficilement contestable.
Nous traversons une véritable période de prospérité, avec une croissance mondiale qui pourrait approcher 4 % cette année. Elle est de retour aussi bien dans les pays développés que dans les zones émergentes. Le chômage bat des records de baisse : aux États-Unis, il pourrait atteindre 3 %, un niveau inédit depuis les années 50. Les résultats des entreprises sont en forte hausse, l'investissement repart en Europe et en dépit de quelques tensions, les taux d'intérêt restent extraordinairement faibles dans le monde. Rien à ce jour ne semble faire obstacle à la progression des actions qui s'imposent aujourd'hui comme un placement incontournable. L'individu étant un éternel insatisfait, cette situation est source d'inquiétude. On le comprend, en Bourse chacun se demande si ces conditions idylliques ne sont pas trop belles pour durer. L'immense majorité des analystes passe dès lors son temps à chercher le moindre grain de sable qui pourrait gripper la machine. Et les sujets de préoccupation sont effectivement légion. Les niveaux de valorisation des actions sont très élevés, surtout à Wall Street qui reste le marché directeur dans le monde. La Bourse ne néglige-t-elle pas le risque inflationniste ? Si c'est le cas, les banques centrales ne vont-elles pas surréagir et déstabiliser les marchés par une remontée trop rapide des taux ? La guerre des monnaies entre les États-Unis, l'Europe et la Chine ne risque-t-elle pas de refaire surface ? Toutes ces mises en garde sont pertinentes. Elles sont selon nous largement alimentées par des investisseurs qui ne se sentent peut-être pas suffisamment investis en actions et rêvent donc de profiter de la moindre baisse pour renforcer leurs positions. Aucun de ces risques ne nous est étranger, mais à la différence de ces derniers, nous sommes bien investis. Le fait de bénéficier de la hausse ne nous empêche pas de rester vigilants quant aux choix de nos placements. Notre objectif n'est pas de guetter les baisses pour acheter, mais de vous conseiller afin de ne rien perdre de la hausse, sans prise de risques excessifs. Roland Laskine Directeur de la rédaction Achevé de rédiger le 10/01/2018
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