L'édito de Roland Laskine - Siemens-Alstom : un dossier polémique
jeudi 28 septembre 2017
La lettre des placements - octobre 2017
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Le passage du TGV français sous contrôle allemand se heurte à une incompréhension générale dans l’opinion publique française.
Après la vente d'Alcatel au finlandais Nokia, la cession des activités énergétiques d'Alstom à l'américain General Electric et la volonté des Italiens de prendre le contrôle des anciens Chantiers de l'Atlantique, c'est un énorme pan de l'empire industriel français qui nous échappe. Il s'agit – excusez du peu – de tout le patrimoine autrefois concentré entre les mains de la Compagnie générale d'électricité. La fameuse CGE créée en 1898 à l'initiative d'un centralien de 33 ans, Pierre Azaria, qui avait bien compris l'enjeu que représentait l'émergence de l'électricité pour la prospérité de la Nation. Toutes ces opérations ont été, nous dit-on, guidées par le principe de réalité. Dans le cas d'Alstom, le pragmatisme l'a emporté : plutôt que de prendre le risque de pousser à la construction d'un champion du rail entièrement français qui n'aurait pas eu les moyens d'affirmer ses ambitions, l'État a préféré donner un gage de sa politique européenne. Il souhaite favoriser l'émergence d'un géant du rail capable de rivaliser avec la montée en puissance de la concurrence chinoise. La distribution à venir de dividendes exceptionnels aux actionnaires d'Alstom, destinée à rapprocher les valorisations des deux groupes, est saluée par les investisseurs. Ceux-ci apprécient aussi la perspective d'une marge d'exploitation de 8 % pour le nouvel ensemble, à un niveau très supérieur à celle d'Alstom. La Bourse applaudit, mais la cote française ne cesse de s'affaiblir. La responsabilité de la perte d'autonomie de notre savoir-faire industriel est en grande partie imputable au recul de l'actionnariat individuel dans notre pays. La politique de détournement systématique des Français du placement en actions qu'ont mené nos gouvernements successifs a de graves conséquences : elle prive aujourd'hui nos entreprises d'une base solide de capitalistes locaux capables d'accompagner leur développement et de garantir leur indépendance. Les dernières dispositions du gouvernement en matière de fiscalité des valeurs mobilières sont, de ce point de vue, de bon augure. Elles devraient contribuer à réconcilier nos concitoyens avec la Bourse. Roland Laskine Directeur de la rédaction Achevé de rédiger le 27/09/2017
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