La chronique de Valerie BOAS
jeudi 13 juillet 2017
La chronique de cinéma : Le tour du monde en quatre films
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L'approche des vacances vous donne envie de voyager? Vous rongez votre frein en attendant de faire vos valises? Pas de panique: les salles obscures ont ce qu'il faut pour vous faire patienter en ce moment. Dépaysement garanti avec des films venus des quatre coins de la Terre...
Memories of murder de Boon Jong-ho Avec son deuxième film, le cinéaste coréen nous propose d'abord un voyage. Réalisé en 2004 et inspiré d'un fait divers, son action se situe en 1986. Bien avant les téléphones portables et les bases de données, deux flics mal assortis vont tenter de résoudre l'énigme macabre que leur pose un tueur en série - le premier au pays du matin calme. Drôle, enlevé, mené à fond de train, ce polar éclectique renoue aussi avec le génie du genre: il révèle les les vraies couleurs d'une société épuisée par ses progrès économiques trop rapides, une guerre trop proche et une dictature en train de se déliter. Il faut plonger dans les entrailles des protagonistes de ce polar sombre, ambitieux et digne, qui ouvre la voie à un cinéma coréen moderne, de plus en plus audacieux et singulier. Le Caire Confidentiel de Tarik Saleh Pour rester dans le polar mais en changeant de latitude, voici Le Caire Confidentiel. Le cinéaste suédois Tarik Saleh, d'origine égyptienne choisit donc le retour aux sources après s'être essayé au documentaire et au film d'animation. Son nouveau film se situe juste avant la chute du régime de Moubarak et relate le meurtre d'une jeune chanteuse tunisienne dans un hôtel de luxe du Caire. Problème: la victime se révèle vite liée d'un peu trop près avec la famille des dirigeants du pays. Avec l'aide du seul témoin, une jeune femme de chambre soudanaise , Noureddine un inspecteur de police à la dérive va mettre à jour malgré lui les paradoxes et les tabous d'une société corrompue et désespérée. Et du même coup, relever la tête. Porté par l'interprétation intense de la formidable Mari Malek (dans le civil DJ et mannequin Sud-soudanaise) et de Fares Fares (valeur montante du cinéma scandinave vu dans Easy Money et les enquêtes du département V) ce polar sombre envoûte et captive sans oublier d'éclairer l'esprit. Une vraie réussite. Retour à Montauk de Volker Schlöndorff Changement de continent avec le dernier opus du patriarche Volker Schlöndorff, le plus français des cinéastes allemands. Présenté à la Berlinale en février et sur les écrans depuis le 14 juin, son "Retour à Montauk" se déroule, comme son nom l'indique, dans les Hamptons, sur la côte Est des Etats-Unis. Pourtant c'est bien d'Europe et de la nostalgie du vieux monde qu'il s'agit dans ce film plutôt destiné aux seniors: un écrivain allemand, vieillissant, vient à New-York pour promouvoir son dernier roman, récit de sa liaison intense mais ratée avec une jeune compatriote dans cette ville, des années plus tôt. Son ex-maîtresse, devenue une avocate à succès, vivant toujours dans la grosse pomme, les deux anciens amants décident de passer ensemble un week-end au bord de la mer, comme un hommage à leur passion passée. Le film vaut surtout par les subtils jeux de miroirs (entre la réalité et la fiction, le vrai et le faux, le souvenir de l'amour et sa réalité) ainsi que par l'interprétation magistrale de Stellan Skarsgård et surtout de l'immense Nina Hoss, dont la beauté, l'humilité et la subtilité d'interprétation semblent tout simplement défier le temps. Une femme fantastique de Sebastián Lelio Lui aussi en compétition à la Berlinale 2017 et en salles depuis le 12 juillet, voici LE film que je vais vous demander d'aller voir en priorité. D'abord pour compléter notre tour du monde: on est maintenant au Chili, pays d'Amérique du Sud passé de la dictature à l'ultra libéralisme avec comme fil rouge une loyauté sans faille au conservatisme catholique. Dans ce contexte, Marina, une jeune serveuse passionnée d'art lyrique et Orlando, un entrepreneur de 20 ans son aîné, s'aiment et vivent ensemble. Orlando a une ex-femme et des enfants adultes. Tout ce petit monde se respecte et tout irait pour le mieux si Orlando ne décédait pas brutalement et si Marina n'était pas transsexuelle. La vie déraille et tout se dérègle alors. Au fur et à mesure les préjugés et les émotions s'affrontent en un combat dont personne ne sortira indemne. Puissant et subtil, plein d'empathie et porté par Daniela Vega, une magnifique comédienne elle-même transgenre, initialement embauchée comme consultante sur le film, une femme fantastique est un hymne formidable à la tolérance, à l'empathie et à l'amour. Exactement les qualités qu'il faut pour profiter pleinement d'un voyage autour du monde. N'hésitez pas à visionner la bande annonce de ces films en cliquant sur les images Valerie Boas est une professionnelle de la finance et une blogueuse cinéma. Retrouvez ses chroniques d'actualité sur son blog : http://theboboblog.wordpress.com |
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