La peau est l’organe cible de la cosmétologie et de la beauté. Depuis plus de 30 ans, L’Oréal s’investit dans l’étude approfondie de la peau et de ses annexes en s’appuyant d’abord sur une approche pluridisciplinaire de l’étude du tissu cutané, à la fois biologique, in vitro, et clinique. Jusqu’à présent, si on voulait étudier le vieillissement cutané, on se reposait sur des méthodes biophysiques et morphologiques. Mais on peut aller plus loin. Car les tissus sont composés de cellules, qui au sein de leurs chromosomes, hébergent quelque 25 à 30 mille gènes identifiés dans l’espèce humaine. Chez l’homme, chaque gène commande directement une propriété biologique.
Les outils de la biologie moléculaire ont permis aux chercheurs de L’Oréal de pénétrer dans l’intimité des cellules et leur ont fourni des clés de compréhension sur leur fonctionnement et leur constitution.
Avec l’âge, ce ne sont pas les gènes qui vieillissent car le patrimoine génétique ne vieillit pas. C’est le derme et l’épiderme qui s’altèrent progressivement. Mais pourquoi ? À cause d’un renouvellement cellulaire lent ? À cause d’un phénomène inflammatoire local ? Ou à cause d’une moindre faculté régénérative ? Selon les cas, la réponse sera différente, et permettra de développer de nouveaux actifs destinés à rendre à la peau son apparence de jeunesse.
Tout d’abord, en soumettant la surface de la peau, jeune ou âgée, au stress d’une exfoliation, l’étude transcriptomique a montré qu’il existe une double réponse à la surface de l’épiderme.
Chez les sujets âgés, 382 gènes modifient leur niveau d’expression dans les premières 72 heures de la réparation de l’épiderme ; tandis que chez les sujets jeunes, c’est le cas pour 370 gènes. 198 gènes sont donc spécifiques de la peau âgée et 186 de la peau jeune. En outre, la peau âgée se répare plus lentement que la peau jeune.