Chronique Cinéma de Valérie BOAS
jeudi 27 juin 2013
Fêtons le cinéma : osons l’audace
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En cette fin juin où la météo est en berne, pourquoi ne pas profiter de la fête du cinéma pour faire quelques découvertes ? A 3,50€ la séance du 30 juin au 3 juillet, les cinéphiles qui sommeillent en vous, vont cependant devoir faire des choix, et ce n’est pas chose facile vu le nombre de films en salles. Alors voici quelques suggestions éclectiques de films qui n’ont rien en commun sauf l’audace de repousser les limites de leurs genres pour mieux séduire les initiés comme les profanes. Des films auquel il faut donner leur chance à l’occasion de cette fête du 7ème art.
Sorti le 26 juin, Les Petits Princes de Vianney Lebasque est un film familial qui n'oublie pas d'être audacieux. Il suit le parcours de JB, jeune prodige du football qui intègre une école de formation ultra-sélective en cachant un lourd secret. Au fur et à mesure d'un apprentissage parsemé d'amitié, de rivalités, de rencontres et de coups de tête, au propre et au figuré, JB va apprendre à se battre et aussi à connaître la vie. Sur ce canevas relativement classique de film d'apprentissage, Vianney Lebasque a su réunir des acteurs épatants, au premier rang desquels le charismatique Paul Bartel , héros adolescent fort et vulnérable et Eddy Mitchell, impeccable en entraîneur pas tout à fait désabusé. Mais c'est surtout le portrait d'une jeunesse métissée au bord de la crise de nerfs que l'on retiendra pour ce film qui évite habilement les clichés.
Sans aucun lien avec ce qui précède, si vous en avez le temps, donnez aussi sa chance à Shokuzai, film japonais en deux parties (Celles qui voulaient se souvenir et Celles qui voulaient oublier), sortis respectivement le 29 Mai et le 6 juin derniers. Acclamé au pays du soleil levant, Shokuzai est la preuve que sérié télé peut rimer avec exigence, originalité et qualité. Sur un sujet grave (le meurtre ‘une fillette et ses répercussions, quinze ans plus tard, sur la vie de celles de ses camarades de classe qui en ont été témoins). Par un jeu subtil de glissement de point de vue, la recherche de la vérité va faire pace à la vengeance. La tension psychologique est remarquablement orchestrée, servie par une interprétation impeccable, presque exclusivement féminine. La jalousie, la mort, le désir se côtoient dans un style épuré pour former un film fort, à voir avant qu'il disparaisse des écrans.
Enfin, dès le 3 juillet, la preuve que le cinéma indépendant américain est plus vivant et plus inventif que jamais vous sera apportée avec deux films : Frances Ha et Ma meilleure amie, sa sœur et moi. Avec le premier, Frances Ha, Noah Baunbach, dresse le portrait juste et attachant d'une jeune chorégraphe new yorkaise qui bataille pour quitter son statut l'adolescente attardée. Réalisé en noir et blanc avec une économie de moyens volontaire, Frances Ha vous amusera avec son héroïne gaffeuse et grâcieuse, mais il saura aussi vous émouvoir en chuchotant une histoire universelle sur la difficulté d'être adulte. On notera la performance d'actrice étonnante de Greta Gerwig, aperçue dans To Rome with love, de Woody Allen.
Ma meilleure amie, sa sœur et moi, d'une facture plus classique, n'en est pas moins, lui aussi, un fil audacieux. Réalisé avec 125,000$ de budget (autant dire un poids plume) par la réalisatrice Lynn Shelton, le film met en scène Jack, anti-héros par excellence, qui a bien du mal à se remettre du décès de son frère un an auparavant. Il accepte la proposition de sa meilleure amie Iris d'aller se reposer quelques jours à la campagne, dans un bungalow à la campagne, censé être inoccupé. Mais en y débarquant, Jack se retrouve nez à nez avec Hannah, la sœur d'Iris, qui se remet difficilement d'un chagrin d'amour. Après une première nuit agitée dans la bicoque, Iris rejoint Jack et sa sœur pour un ménage à trois aussi inattendu que savoureux et plein de rebondissements. Sur un scénario simple, subtil et ô combien efficace, un trio d'acteurs hors pair s'en donne à coeur joie sans jamais surjouer, faisant de Ma meilleure amie, sa sœur et moi, une vraie bonne surprise, anti-comédie romantique pertinente et originale, remède absolue à la grisaille persistante dans laquelle s'inscrit la fête du cinéma cette année.
N'hésitez pas à visionner la bande annonce de ces films en cliquant sur l'image
Valerie Boas est une professionnelle de la finance et une blogueuse cinéma. Retrouvez ses chroniques d'actualité sur son blog : http://theboboblog.wordpress.com |
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