La volatilité est de retour. La décision de la Fed de réduire, puis d’arrêter son programme de rachats d’actifs obligataires aux États-Unis a semé une belle pagaille.
Les taux des emprunts d'État sont nettement repartis à la hausse de part et d'autre de l'Atlantique, le Dow Jones a perdu près de 500 points depuis le 22 mai, jour de l'audition du patron de la Fed devant le Congrès, et l'indice CAC 40 a abandonné presque toute l'avance accumulée depuis le 1 er janvier.
Les dégâts dans la cote sont importants, mais celle-ci a repris de la vigueur mardi et mercredi parce que les acheteurs sont revenus. C'est le cas à la Bourse de Paris où il a suffi que notre indice baisse de 10 % par rapport à ses plus hauts annuels pour que de nombreux titres retrouvent des niveaux de valorisation attrayants.
I l n'en est pas de même des bourses des pays à fortes croissances qui ont plus souffert, avec par exemple une chute de 17 % pour les Bourses de Shanghaï et de São Paulo en quatre semaines, et moins 20 % pour Istanbul.
Dans une étude récente, l'Institut de finance internationale (IFI) estime que « les Bourses des marchés émergents ont perdu 15 % en moyenne depuis le 22 mai et affichent une performance inférieure de 20 % aux marchés développés depuis le début de l'année ». En fait, nous assistons aujourd'hui à une véritable bascule des flux financiers qui sortent des « nouvelles économies » pour revenir aux États-Unis, en Europe et au Japon. Selon l'Institut, 18 Mds$ sont sortis des fonds investis en actions émergentes depuis le 22 mai et 7Mds$ des fonds obligataires. Ses analystes estiment que les sorties de capitaux privés de ces pays seront supérieures de 209Mds$ aux entrées pour l'ensemble de l'année 2013.
Les pays émergents sont à la fois victimes de leurs performances économiques décevantes dans un contexte de ralentissement de l'activité en Europe et de la fin de la politique ultra-accommodante de la Fed qui incitait les investisseurs à rechercher du rendement du côté des actifs les plus risqués. Cette situation pèse sur la performance de notre Portefeuille de référence au travers de notre position dans le fonds Carmignac Émergents. Nous maintenons cette ligne inchangée et guettons une amélioration pour la réduire dans de meilleures conditions.
Roland Laskine - Directeur de la Rédaction
Achevé de rédigé en juin 2013