Chronique Cinéma de Valérie BOAS
lundi 25 février 2013
Films de février : et les gagnants sont…
Février, dans le monde du cinéma, c’est un peu comme juin à l’école élémentaire : c’est le mois de la remise des prix. Après un rapide échauffement (les Golden Globes, remis en janvier), se succèdent, en quelques semaines, les BAFTA en Angleterre, les Goyas en Espagne, les Césars en en France puis –enfin- récompenses suprêmes les Oscars… la planète cinéma enchaîne les tapis rouges, les discours émus et les tenues de princesse.
Mais au-delà des querelles de chapelle et des enjeux commerciaux, cette exposition médiatique à retardement donne parfois une deuxième chance aux films. Parmi les heureux élus, lesquels (re)voir en priorité ?
Couronné aux Bafta, aux Césars et aux Oscars, Argo, de Ben Affleck aura séduit le monde entier, y compris en France où il a déjà attiré, quatre mois après sa sortie, plus de 1,2 million de spectateurs. Succès entièrement mérité pour ce film drôle, brillant, mené tambour battant qui raconte comment un agent de la CIA a réussi à exfiltrer de Téhéran une poignée de diplomates américains en pleine révolution islamiste, sous couvert d'un tournage de film. Ben Affleck innove et étonne, devant comme derrière la caméra. Tous ses honneurs tombent à pic pour son film qui sort en DVD et VOD en France le 13 mars.
L'autre grand gagnant de cette saison est indiscutablement Amour de Michael Haneke. L'austère autrichien signe à nouveau un film exigeant et radical dans lequel ce qui se passe dans la tête du spectateur a autant d'importance que ce qui est montré à l'écran. L'émotion manque un peu, mais on retiendra surtout la formidable prestation d'Emmanuelle Riva et de Jean-Louis Trintignant quelques mois après leur prix d'interprétation au festival de Cannes. Largement octogénaires, ils se réinventent tous les deux en insufflant à son rôle une force et une humanité incroyables. Amour ressort en salles et vient de paraître en vidéo.
Force et humanité sont aussi les deux grandes qualités de Louise Wimmer de Cyril Mennegun qui a reçu le César du meilleur premier film. Ce portrait juste et grave d'une femme de cinquante ans qui vit à la lisière de la marginalité mais résiste pour ne pas y tomber est porté par l'étonnante Corinne Masiero mais aussi par un vrai regard de cinéaste : subtil et touchant. Le film est encore visible dans quelques salles, il est aussi disponible en vidéo
Ce sont d'autres qualités, et surtout l'audace que l'académie espagnole du cinéma a couronnées en attribuant à Blancanieves de Pablo Berger le Goya du meilleur film. Brillante transposition du conte de Blanche-Neige dans l'Espagne du début du XXème siècle, ce film est une petite merveille de finesse et de beauté. Le noir et blanc de ce film muet, en format 4/3 lui confère un universalisme hors du temps. Etonnant et émouvant, le film passe encore un peu partout en France : ne le laissez pas filer.
Enfin, côté documentaire, 2012 fut une année faste. « Searching for Sugarman » de Malik Benjelloul rafle l'Oscar et le Bafta, et non sans raison : quel film ! Quelle histoire : celle de Rodriguez, rocker anti-star auteur de deux albums mythiques aux Etats-Unis au début des années 70, avant de retomber dans l'oubli illico sauf… Afrique du Sud où sa musique résonne avec le combat des anti-apartheid. De l'autre côté de la Manche et de l'Atlantique, le César du film documentaire revient à Sébastien Lifshitz pour « les Invisibles », qui rend hommage avec intelligence, courage et non sans humour à des personnes âgées ayant choisi de vivre au grand jour leur homosexualité.
Toutes ces récompenses donnent aux films qui les reçoivent une aura d'immortalité, alors que tant d'artistes quittent la scène avant d'avoir été pleinement reconnus. Théo Angelopoulos est parmi eux. Ce très grand cinéaste grec, disparu dans un accident de la circulation début 2012 laisse derrière lui une œuvre grandiose et généreuse. Son dernier film, « La Poussière du Temps » est sur les écrans en ce moment. Dans cette saga pleine de souffle, qui nous entraîne de l'Ouzbékistan aux Etats-Unis sur plus de cinquante ans, William Dafoe, Bruno Ganz, Michel Piccoli et Irène Jacob sont pris dans les filets de leurs destins entremêlés et de l'Histoire. Angelopoulos n'a jamais eu d'Oscar. On peut encore voir son film en salles, et on pensera désormais à lui en février.
N'hésitez pas à visionner la bande annonce de ces films en cliquant sur l'image
Valerie Boas est une professionnelle de la finance et une blogueuse cinéma. Retrouvez ses chroniques d'actualité sur son blog : http://theboboblog.wordpress.com |
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