Investir autrement - Chronique de Frédéric Tixier
mercredi 14 novembre 2012
Le vin, placement alternatif au plus haut degré
Même si des doutes s’instaurent sur son potentiel de valorisation, les performances passées du « placement vin » attirent les investisseurs en quête de diversification. Et les formules « clefs en mains » se multiplient.
Le vin affiche de bien meilleures performances que la Bourse. Un fonds de droit français, Uzès Grand Cru, quoique réservé à un Du moins si l'on en croit l'indice Liv-ex 100(1) qui recense les plus grands domaines français, essentiellement Bordelais. Il gagne plus de 20 % depuis octobre 2008 quand le CAC 40 en cède trois. Des résultats qui, même s'ils sont moins bons en 2012(2), expliquent pourquoi le « placement vin » est devenu, en quelques années, « LE » placement de diversification de prédilection. Une tendance accompagnée, par des gestionnaires imaginatifs soucieux de leur apporter des solutions « clefs en main ».
De la passion au placement Pour profiter de la manne de l'or rouge, il n'est plus nécessaire de se constituer une cave, source de satisfactions mais aussi de contraintes. Pour ceux qui ont peur de succomber à cette passion, il existe diverses formules permettant de miser sur le potentiel du vin sans en subir l'ivresse… L'un des concepts les plus récents est celui de la « cave patrimoniale » qui permet de se constituer une cave clef en main, dont la gestion, l'entreposage et la revente sont délégués à un professionnel. Les sites internet proposant ce type d'offres se sont multipliés. Mais qu'il s'agisse de www.cavissima.com, ou de www.investir-dans-le-vin.com, les modalités d'investissement sont du même ordre. L'intermédiaire se charge de tout, mais le fait payer : droits d'entrée (5 % en moyenne pour ceux qui les pratiquent), frais de gestion annuels (3 % ou forfait par caisse conservée) et parfois même, commission sur la performance réalisée (20 % chez La Bergère Investment par exemple). La formule est toutefois intéressante si l'on souhaite à la fois goûter au plaisir du rendement – à ses risques et périls - et à celui de l'amateur éclairé : la plupart de ces sites proposent, notamment la possibilité de concevoir une cave sur mesure, et d'en assurer la revente (les cavistes patrimoniaux n'ont d'ailleurs aucune obligation de rachat).
Autre alternative, les fonds d'investissements dédiés au vin ont un ticket d'entrée plus élevé : 30 000 euros minimum, contre 10 000 pour les caves patrimoniales. Mais le gestionnaire s'occupe de tout : acquisition, revente et liquidité des parts. La plupart des produits disponibles, et les plus anciens, sont toutefois des fonds offshore, quelque peu « opaques » sur les modalités de valorisation.
Un fonds de droit français, Uzès Grand Cru, quoique réservé à un public averti(3), semble donc plus adapté pour un premier investissement financier malgré 4 % de frais à l'entrée et 3,5 % de gestion annuelle. Reste une solution plus ancienne, pas forcément orientée Grands Crus mais qui a fait ses preuves : le Groupement Foncier Viticole. Ces sociétés civiles immobilières collectent des fonds auprès des épargnants pour les investir dans des parcelles exploitées par un viticulteur tenu par un bail à long terme. Les porteurs de parts reçoivent une partie des loyers (parfois payés en bouteilles) et, au terme de leur investissement, une quote-part sur la cession des terrains. Ces GFV, dont le rendement annuel avoisine 3 %, sont toutefois difficiles à trouver. Hormis quelques sociétés de gestion qui s'en sont faits une spécialité (la Française AM, notamment), il faut aller les rechercher dans les régions viticoles ou via les réseaux de conseillers en gestion de patrimoine. En prenant garde à la liquidité des parts sur le marché secondaire, point faible de ce type de placement.
Fiscalité non confiscatoire… Cerise sur le gâteau, la fiscalité applicable aux placements vins(4) reste encore douce. Seules les ventes supérieures à 5 000 euros sont taxables, selon un régime proche de celui des plus-values immobilières. Le taux actuellement en vigueur est de 19% plus 15,5% de prélèvements sociaux, soit 34,5% au total. Un mécanisme d'abattement conduit à une exonération au bout de 12 ans de détention. Les vins entrent en revanche dans la base imposable à l'ISF. Les GFV bénéficient quant à eux d'un régime de faveur spécifique, notamment pour l'ISF. Mais ni cette fiscalité peu confiscatoire, ni les performances obtenues jusqu'à présent par le placement vin, ne doivent faire oublier à l'investisseur un constat financier de bon aloi : en matière viticole, comme en matière boursière, les arbres ne montent pas jusqu'au ciel…
(1) Publié par The Fine Wine Exchange, une place de marché des professionnels du vin. (2) L'indice Liv Ex 100 accuse un repli de 10,4 % sur les neuf premiers mois de l'année. (3) UZÈS GRANDS CRUS est un OPCVM contractuel géré par la Financière d'Uzès. (4) Sur les ventes « physiques » de vins. |
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